Analyse des pratiques professionnelles
Soutenir les professionnels de la relation
Développer les compétences
À travers les GAPP
À qui s’adresse l’analyse de la pratique professionnelle ?
Vous intervenez ou exercez un métier qui s’inscrit dans la relation d’aide, le soin, l’éducation ou l’insertion ? Vous êtes enseignant, manager ?
L’analyse des pratiques est une démarche de soutien à ces fonctions qui sont investies sur le plan de la relation. Méthodologie de groupe, elle permet aux participants de prendre du recul sur leur pratique et de la faire évoluer, en travaillant sur des situations professionnelles qui les questionnent ou les mettent en difficulté. L’analyse de situations réelles est un mode d’apprentissage et de développement de sa posture professionnelle. Elle fait sens dès la formation initiale et bien sûr en formation continue.
J’interviens en entreprises, collectivités territoriales, structures associatives et centres de formation...
Les professionnels :
- Professionnels médicaux et para-médicaux
- Travailleurs sociaux
- Professionnels de l’enfance et de la petite enfance
- Enseignants, ATSEM, acteurs de la vie scolaire
- Professionnels de l’insertion sociale et professionnelle
- Professionnels de l’accueil, du conseil, de l’information et du service au public
- Managers
Les structures :
- Structures médicales et médico-sociales
- Aide sociale, aide sociale à l’enfance
- Structures éducatives et médico-éducatives
- Établissements scolaires
- Structures d’insertion
- Lieux d’accueil et d’hébergement
- Associations humanitaires, d’assistance, d’aide et de soutien aux personnes
Contexte de mise en place d’une analyse de la pratique professionnelle
Les GAPP sont des groupes d’analyse de la pratique professionnelle réguliers, souvent mensuels, de pairs ou pluridisciplinaires. Ils s’inscrivent dans la durée et rassemblent jusqu’à 12 personnes. L’installation d’une analyse de la pratique est à l’initiative d’un employeur pour son personnel, d’une association pour ses bénévoles, ou de travailleurs indépendants.
L’APP entre dans la formation continue, la formation initiale des étudiants et dans les démarches QVT et RSE.
Une méthodologie et un cadre spécifiques
Les séances d’APP permettent de travailler des situations professionnelles qui questionnent ou mettent en difficulté. Lors d’une séance, l’un des participants, le narrateur, choisit de présenter une de ses problématiques. Les autres membres du groupe, y compris l’animateur, se mettent à son service par leur écoute, leurs questions et leurs interventions.
L’animateur est facilitateur et garant de ce processus d’analyse, dans une méthodologie qui organise les échanges selon un processus bien défini. Un tel travail de groupe repose sur un engagement de confidentialité et de non-jugement de la part de chacun. Il permet au narrateur de bénéficier d’une écoute ouverte et empathique de la part du groupe, sans conseil, interprétation ou recherche de solution.
Processus de l'APP
- La description de la situation par le narrateur
- Les questions des membres du visant à mieux comprendre l’expérience du narrateur
- Les subjectivités individuelles : chaque participant partage au narrateur, non pas son analyse, mais son ressenti de la situation, ce qu’elle lui évoque, et ce qu’il ferait s’il était à la place du narrateur
- Les retour du narrateur
Mon Approche en APP
L’animation des groupes s’inspire de la méthode G.E.A.S.E, les Groupe d’Entraînement à l’Analyse des Situations Éducatives, et sur les Groupes d’Approfondissement Professionnel, les GAP selon André de Peretti.
Je suis dans une approche réflexive de l’APP, dans une pratique qui favorise le retour sur soi et l’éclairage de son propre rapport à sa pratique. C’est une approche qui favorise la collaboration et l’engagement du groupe en faveur du cheminement de chaque participant. Cette démarche d’APP s’appuie autant sur la multi-référentialité du groupe (Les différentes personnalités, les points de vue, les parcours …) que sur une écoute centrée sur la personne. On aide la personne à regarder sous d’autres angles ce qui se passe pour elle et à mieux se comprendre.
En tant qu’animatrice de GAPP, je suis garante du respect des règles de fonctionnement des groupes, j’allie l’écoute et l’animation des échanges, et je prends part, en tant que participante, à chaque étape du processus d’analyse.
Intérêts de l’analyse de la pratique
L’analyse de pratique offre la possibilité de penser sa pratique dans un cadre sécurisant et dédié à cela, et de l’adapter à sa réalité professionnelle.
Il y a un versant affectif : c’est un cadre qui permet de prendre du recul et d’être moins tendu par rapport à sa problématique. Et il y a une dimension réflexive tout aussi essentielle et facilitée par la précédente. L’analyse de la pratique facilite la prise de conscience et la compréhension des diverses dimensions d’une situation donnée et répond à la question : « Qu’est-ce qui se passe pour moi dans cette situation ? » En éclairant autrement la situation, la personne peut prendre conscience des enjeux qui la freinent dans sa pratique et ainsi élargir son champ des possibles. Le GAP est un support à l’élaboration professionnelle à travers le retour sur l’expérience. C’est un outil de développement des compétences professionnelles.
L’APP permet de développer la qualité d’écoute et la capacité réflexive (questions ouvertes, écoute active, reformulations) tout-à-fait favorables à l’exercice d’un métier relationnel. Les groupes sont des espaces d’apprentissage des attitudes centrées sur la personne (congruence, écoute dans jugement et qualité empathique)
Comme la démarche est collaborative, on peut s’attendre à des effets sur la cohésion du collectif : on développe une écoute plus empathique, on se dévoile plus authentiquement, on laisse voir ses difficultés, on croise les regards, on se sent moins isolé dans ce que l’on traverse, on s’inspire des points de vue et des pratiques de ses pairs.
L’APP s’inscrit dans la démarche Qualité de Vie au Travail et, au-delà de l’intérêt pour les salariés eux-mêmes, la qualité de service et les usagers en sont également bénéficiaires.